- Décret tertiaire
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L’Internet des objets représente un outil indispensable pour améliorer la performance énergétique et réduire les coûts opérationnels des entreprises et de l’industrie. Quels sont les atouts et les limites de l’IoT ? Quelles technologies l’ont rendu accessible à tous les bâtiments ? Comment utiliser l’Internet des objets dans son activité ?
L’Internet des objets (IoT pour Internet of Things, plus rarement IdO en français) désigne un réseau de dispositifs physiques connectés à Internet, capables de :
Équipés de capteurs, de logiciels et de technologies de connectivité, ces objets communiquent entre eux et avec des systèmes informatiques. Cette transmission d’informations peut se réaliser sans intervention humaine.
Néanmoins, l’interaction homme-machine reste indispensable dans les phases de paramétrage/connexion des équipements entre eux et au réseau, et lors de la récupération des informations utiles.
Pertinent lors de la mise en place d’un système de management de l’énergie, l’IoT couvre une large gamme d’applications :
L’objectif principal de l’Internet des objets est d’améliorer l’efficacité, la productivité et le confort en automatisant les tâches et en fournissant des données en temps réel pour une meilleure prise de décision.
Dans les années 70, l’IoT n’existait pas sous ces termes. On parlait d’Internet intégré ou d’informatique omniprésente pour désigner des équipements connectés. Le terme IoT est né chez Procter & Gamble en 1999 pour désigner la mise en place de capteurs sur les chaînes d’approvisionnement. La communication M2M (machine to machine) a permis l’évolution de l’IoT vers ce que nous connaissons aujourd’hui.
La force de l’IoT réside dans la collecte et le partage massif de données en temps réel. Zoom sur les trois principaux éléments qui donnent vie à l’Internet des objets.
Pour fonctionner, l’IoT a besoin de trois composantes :
Pour poursuivre sur l’exemple du thermostat connecté, ce dernier réagit en fonction de la température intérieure, extérieure et des informations qu’il a reçues de l’homme quant à la température attendue dans chaque pièce.
Toutefois, ce thermostat peut aussi recevoir des informations de la voiture du propriétaire de la maison. En effet, un véhicule intelligent peut transmettre ses coordonnées de géolocalisation pour indiquer qu’une personne va bientôt rentrer. Le thermostat s’adapte alors pour offrir la bonne température, quelle que soit l’heure de programmation.
Mais l’IoT va plus loin, car en collectant des informations utilisateurs à long terme, un fournisseur d’énergie peut faire évoluer ses services pour mieux répondre aux besoins de ses clients.
Mais quelles technologies permettent une telle harmonie de communication ?
Des chiffres vertigineux : 10 milliards de terminaux IoT étaient présents à la surface du globe en 2021. L’International Data Corporation (IDC) s’attend à ce que ce chiffre passe à 25,4 milliards d’ici 2030. Le marché de l’IoT grand public devrait atteindre 142 milliards de dollars d’ici 2026. Et pour finir, selon Digital McKinsey, chaque seconde, 127 appareils se connectent à Internet pour la première fois.
Pour rendre possible le développement de l’Internet des objets, l’amélioration et la mobilisation conjointe de plusieurs technologies ont été nécessaires :
Quelle différence entre IoT et objet connecté ? L’Internet des objets fait toujours référence à un objet connecté, mais un objet connecté ne fait pas toujours partie de l’IoT. En effet, le Bluetooth, le stimulateur cardiaque ou encore la puce d’identification d’un animal de compagnie sont des objets dits connectés, mais qui ne disposent pas de la connectivité de l’IoT. L’IoT implique un réseau de communication et d’échange.
Dans le domaine du bâtiment, l’IoT représente une véritable révolution rendant les entreprises et les industries plus performantes, économes et durables.
Les entreprises du tertiaire et de l’industrie peuvent profiter des avantages de l’IoT à de nombreux niveaux :
À titre d’exemple dans le domaine de l’optimisation énergétique, DeltaConso Expert accompagne les professionnels vers le monde de demain.
Faisant partie intégrante de l’Internet des objets, notre logiciel de gestion de l’énergie permet de suivre en temps réel les indicateurs de performance énergétique (IPÉ) des bâtiments pour en améliorer l’efficacité.
En outre, la mise en place d’un système d’IPÉ sur site industriel est éligible à une prime dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE).
La développement de l’IoT s’accompagne d’une vigilance accrue sur deux points :
Les points d’attaque sont multiples quand de nombreux capteurs sont connectés à Internet et transmettent des informations en temps réel.
Pour garantir la sécurité et la confidentialité des données, les entreprises doivent investir dans des dispositifs de cyberprotection adaptés et réaliser les mises à jour requises en temps voulu.
Enfin, le stockage d’un grand volume de données sur Internet implique un impact environnemental conséquent, car les serveurs consomment beaucoup d’énergie.
L’enjeu du siècle sera d’utiliser les nouvelles technologies comme l’IoT avec le discernement nécessaire pour ne pas générer plus de consommations d'énergie par le stockage des données et leur transmission que d'économies d'énergie produites grâce à ces systèmes.
Les bâtiments sont les premiers à profiter des atouts de l’Internet des objets pour améliorer leur efficacité énergétique. Smart building, logements connectés, villes intelligentes, zoom sur les bénéfices de l’IoT dans le bâti.
Pour suivre les consommations multifluides, les bâtiments et logements intelligents se dotent de thermostats connectés, de systèmes de gestion de l’énergie (exemple : GTB) ou encore de détecteurs de fuite.
Même si l’adoption de l’IoT est récente, ces équipements sont déjà devenus la norme.
À l’échelle d’un bâtiment intelligent ou d’une ville intelligente, l’Internet des objets contribue à une gestion plus efficace et précise de l’énergie grâce à la collecte de données en temps réel.
En entreprise comme dans l’industrie, les smart grids permettent de connaître les besoins de chaque zone en temps réel pour ajuster la distribution d’énergie. En plus d’économiser de l’énergie, ce type de dispositif contribue à réduire les pannes et les surcharges sur le réseau.
En outre, l’Internet des objets contribue à une meilleure intégration des systèmes utilisant les énergies renouvelables, car les variations de production sont connues et anticipées. La production d’énergie verte s’intègre plus facilement au réseau pour un plus grand confort d’utilisation.
Des capteurs IoT peuvent être installés à chaque étape d’une chaîne de production pour anticiper les pannes dans le cadre de la maintenance préventive.
Grâce à ces dispositifs, les risques de mise à l’arrêt d’une chaîne de production diminuent et l’entretien des équipements est réalisé de façon plus régulière.
Une entreprise qui ne craint plus la défaillance de ses équipements est plus productive, mais aussi plus compétitive. Ses coûts de maintenance et de réparation diminuent tandis que la durabilité de ses équipements s’allonge.
Dans les années à venir et face aux enjeux de la transition énergétique, l’IoT deviendra la norme dans tous les bâtiments pour répondre aux exigences légales comme le décret tertiaire ou pour trouver des solutions durables pour décarboner le secteur du bâtiment.
La mise en place d’un dispositif d’IoT conforme — tel qu’une GTB performante — peut en partie répondre à l’exigence du décret BACS. Ce texte impose à bon nombre de bâtiments tertiaires d’être dotés d’un système d’automatisation et de contrôle, afin de piloter leurs lots techniques (chauffage, ventilation, éclairage…). L’échéance est fixée à 2025 ou 2027 selon la puissance nominale utile en chauffage-climatisation-ventilation.
Le bureau d’études Akéa Énergies, spécialisé dans la performance énergétique, accompagne le secteur tertiaire dans l’installation de systèmes GTB et d’outils de monitoring tels que DeltaConso Expert.
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